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Mercato: "Ce n'est pas correct", comment l'insaisissable Marcelo Bielsa a contrarié l'agent Yvan Le Mée

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L’agent de joueurs Yvan Le Mée a eu affaire au technicien argentin Marcelo Bielsa juste avant que celui-ci ne claque la porte de l'OM avec fracas, en 2015.

Les années ont passé mais la rancœur demeure. Tenace. De passage dans l’After Foot sur RMC mardi soir, l’agent de joueurs Yvan Le Mée s’est rappelé pour l’occasion d’un mauvais souvenir de sa rencontre avec les méthodes de l’entraîneur argentin Marcelo Bielsa. Insaisissable. Technicien réputé qui s’est fait une réputation d’artisan du beau jeu. Un obsessionnel qui ne laisse personne différent, mais dont le tempérament désarçonne.

"Tout le monde était là (il mime dans les studios une attitude de prosternation), on aurait dit un dieu. Non, il ne traitait pas bien les joueurs, il n’était pas correct avec les dirigeants. J’apprécie l’entraîneur, mais je n’apprécie pas l’homme. Il faut bien distinguer les deux", tenait à faire savoir Yvan Le Mée, passablement agacé à l’évocation de cet épisode qu’il s’apprêtait alors à narrer dans l’After, mardi soir.

Marcelo Bielsa entraîne l’OM lors de la saison 2014-2015 (son départ fracassant survient au coup d’envoi de la saison suivante, à l’issue du premier match perdu face à Caen). Directeur général de Scuderia, qui gère notamment les intérêts de Baptiste Santamaria, Yvan Le Mée est contacté à l'époque par celui qui est aux manettes du club, Vincent Labrune. Ce dernier est désespéré. Marcelo Bielsa réclame un défenseur polyvalent, capable d’évoluer dans l’axe et sur un côté. Le temps est compté. Aucune piste n’aboutit.

"Le joueur qui va faire la guerre à son entraîneur, tu lui dis quoi après?"

Sollicité pour son réseau, Yvan Le Mée démontre son efficacité. La piste menant à l'Argentin Facundo Roncaglia est soumise à l'approbation des dirigeants de l'OM et de son entraîneur. Prêté à la Fiorentina, le joueur est sensible à l’intérêt de l'OM et de son coach, Marcelo Bielsa. Yvan Le Mée obtient l'autorisation de poursuivre les discussions.

"On bosse deux jours, trois jours, quatre jours sur le dossier. Au bout d’un moment, Paulo Sousa (entraîneur de la Fiorentina entre 2015 et 2017) ne veut pas que le joueur s’en aille, le joueur veut faire la guerre à son entraîneur. Tout un bordel. On arrive à clôturer le dossier. On avait fait venir l’agent à Marseille dans les bureaux. Et au moment où on arrive pour finaliser, qu’est-ce qu’il dit, Bielsa, ce grand monsieur, cette belle personne? Je n’en veux plus du joueur, je n’en veux plus".

La raison de cette volte-face soudaine et inattendue? "Parce que ça vient de Labrune, pense encore aujourd’hui Yvan Le Mée. C’est parce que ça vient de moi, que j’ai trouvé la solution, que ce n’est pas lui qui l’a trouvé, lui ou les gens qui travaillent avec lui. Comme ça vient de moi, il refuse. C’est l’année où il s’est barré. Il perd un match et s’en va comme un voleur. Il ne traitait pas bien les joueurs. Il n’était pas correct avec les dirigeants. J’ai vécu ce dossier-là, ce n’est pas correct. Moi je m’en fous mais tu impliques des gens, des personnes. Le joueur qui va faire la guerre à son entraîneur à la Fiorentina, tu lui dis quoi après? Il a changé d’avis ce matin, il s’est dit qu’il ne voulait plus. Non, ça ne va pas".

QM